A la sortie de Matignon, où une délégation socialiste a été reçue ce lundi 1er décembre, Olivier Faure a fait état d'"une approche qui peut permettre d'aboutir à un compromis" sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Refusant de dire ce que sera le vote final des parlementaires PS, il a indiqué que "des échanges nourris" auraient encore lieu "dans les prochaines heures avec le gouvernement".
Ils sont restés plus d'une heure et demie dans le bureau de Sébastien Lecornu. Ce lundi 1er décembre, les cadres du Parti socialiste, emmenés par le député et premier secrétaire Olivier Faure, avaient été conviés par le Premier ministre, alors que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), rejeté samedi en commission en nouvelle lecture, revient mardi dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. "Nous avons fait le tour d'horizon, ligne par ligne, avec le gouvernement. Nous pouvons dire que nous progressons. Nous sommes dans une approche qui peut permettre d'aboutir à un compromis, nous n'en sommes pas encore là", a déclaré le chef de file du PS, avec à ses côtés les présidents des deux groupes parlementaires, Boris Vallaud et Patrick Kanner, ainsi que les députés chefs de file sur les budgets de l'Etat et de la Sécurité sociale, Philippe Brun, Sandrine Runel et Jérôme Guedj.
"Les prochaines heures vont nous permettre d'apprécier et nous jugerons en fonction de ce qui nous est présenté in fine", a-t-il ajouté, appelant chacun à "un moment de responsabilité", car "nous sommes dans un moment où nous devons aboutir". "Chacun doit comprendre que s'il n'y avait pas de PLFSS, ce serait un déficit pour la Sécu de 30 milliards qui serait très vite un mur, qui serait dénoncé par le comité d'alerte de l'Ondam [Objectif national de dépenses d'assurance maladie] et le gouvernement serait appelé à prendre des mesures réglementaires dans le dos du Parlement", a également souligné Olivier Faure.
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Les députés socialistes pourraient-ils soutenir le texte lors du vote solennel prévu le 9 décembre au Palais-Bourbon ? "Nous n'en sommes pas là", a indiqué le premier secrétaire, pour qui il est encore trop tôt pour prendre une telle décision. "Nous allons certainement avoir des échanges nourris dans les prochaines heures avec le gouvernement, nous verrons à ce moment-là ce que nous sommes prêts à faire", a-t-il conclu, précisant que la "responsabilité" devait aussi être dans le camp du "socle commun" (Ensemble pour la République, Les Démocrates, Horizons, Droite républicaine). Car "cela ne peut pas être le seul apanage des socialistes".
Dans la foulée des socialistes, le patron du Parti communiste, Fabien Roussel, était reçu par Sébastien Lecornu. Ce sera au tour des Ecologistes mardi et du Rassemblement national mercredi. Le Premier ministre s'est déjà entretenu la semaine dernière avec les responsables du "socle commun", ainsi qu'avec le président du groupe LIOT à l'Assemblée, Christophe Naegelen.