Pour l'élection des futurs vice-présidents de l'Assemblée nationale, qui aura lieu mercredi 1er octobre, les groupes du "socle commun" devraient se mettre d'accord sur une "liste bloquée" de six noms : deux issus de leurs rangs, deux siégeant au sein de la gauche et deux venant du Rassemblement national. Qui seront les candidats présentés par les différents groupes ? Et lesquels devraient être élus ? LCP fait le point à la veille du scrutin.
A la veille de l'élection des vice-présidents du Bureau de l'Assemblée nationale, mercredi 1er octobre, la stratégie et les arbitrages ont semblé se stabiliser ce mardi du côté du "socle commun" (Ensemble pour la République, Modem, Horizons, Droite républicaine). En effet, les groupes qui composent la coalition gouvernementale a décidé de se mettre d'accord sur le principe d'une "liste bloquée" de six noms – 2 issus des soutiens du gouvernement, 2 de la gauche et 2 du Rassemblement national –, afin que la composition du Bureau du Palais-Bourbon reflète le poids politique de chaque groupe dans l'hémicycle, comme le prévoit le règlement de l'institution.
Selon nos informations, le vice-président sortant Roland Lescure (Ensemble pour la République) a accepté de renoncer à son poste. "Cela permet de débloquer les discussions au sein du socle commun et de permettre au MoDem de prétendre à une vice-présidence", explique à LCP l'entourage du député. Côté MoDem justement, trois noms circulent à cette heure : Philippe Vigier, Christophe Blanchet et Erwan Balanant. Un appel à candidature a été lancé au sein du groupe présidé par Marc Fesneau, jusqu'à ce mardi soir, 22 heures. L'autre vice-présidence du "socle commun" sera conservée par Naïma Moutchou (Horizons).
Du côté du Rassemblement national, les noms figurant sur la "liste bloquée" des forces du socle gouvernemental seront ceux de Sébastien Chenu et d'Hélène Laporte, qui exerçaient déjà les fonctions de vice-présidents entre 2022 et 2024. Compte tenu de la répartition des fonctions au sein du Bureau (six vice-présidences, trois questeurs et douze secrétaires), le sortant du groupe de la Droite républicaine, Xavier Breton, ne sera quant à lui pas candidat à sa succession.
A gauche, le "socle commun" opterait pour l'élection de deux députés de La France insoumise, afin là encore que la répartition des postes au sein du Bureau corresponde au nombre de députés qui composent chaque groupe. Celui présidé par Mathilde Panot - qui s'oppose au retour du RN au sein de l'instance, fustigeant la stratégie des groupes de la coalition gouvernementale - défend les candidatures de ses deux vice-présidentes sortantes, Clémence Guetté et Nadège Abomangoli. Il pourrait cependant y avoir d'autres candidatures issues de la gauche.
Compte tenu des forces en présence dans l'hémicycle, la "liste bloquée" du socle commun devrait décider du résultat de l'élection aux vice-présidences de l'Assemblée nationale.