"Cet entretien s'est malheureusement avéré décevant", a dit Laurent Wauquiez après avoir été reçu à l’Élysée avec la députée Annie Genevard et le sénateur Bruno Retailleau, qui a également appelé Emmanuel Macron à ne pas "procrastiner" dans la nomination d'un nouveau Premier ministre.
Jour 2 du nouveau tour de consultations à l’Élysée pour former un gouvernement. Après avoir reçu hier les représentants du groupe LIOT, Emmanuel Macron a reçu ce matin les représentants de la droite à l'Assemblée nationale et au Sénat : le patron des sénateurs LR Bruno Retailleau, le président du groupe "Droite républicaine" à l'Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, et la députée Annie Genevard, secrétaire générale de "Les Républicains" (LR).
Réagissant au terme de l'entretien par une courte déclaration, Laurent Wauquiez a qualifié l'entretien de "décevant", détaillant : "Aucune position nouvelle, pas de véritable projet pour les Français structuré, pas de vision de ce que serait un programme gouvernemental pour les mois à venir".
"Nous avons dit au président de la République qu'il fallait maintenant qu'il assume ses responsabilités et qu'il nomme enfin un Premier ministre pour sortir de la crise qu'il a lui-même provoquée avec la dissolution (de l'Assemblée nationale). Les positions des uns et des autres sont connues et il n'y a plus aucune raison maintenant de procrastiner", a ajouté le député de la Haute-Loire.
Il y a quelques semaines, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau avaient présenté un "Pacte législatif" pour "apporter des solutions". Fidèle à la ligne développée consistant à refuser tout gouvernement ou coalition avec le bloc présidentiel, Laurent Wauquiez a indiqué avoir appelé le président de la République à "s'engager" sur les mesures contenues par le Pacte législatif : sécurité, revalorisation du travail, immigration, "lutte contre le gaspillage de l'argent public".
La députée Annie Genevard a cependant nuancé, en expliquant que les représentants de la droite à l'Assemblée et au Sénat étaient ouverts à "un travail collaboratif avec le futur gouvernement" sur la base de ces "priorités" : "Nous ne serons pas des agents de blocage du pays, le pays a besoin d'avancer et nous voulons en être les acteurs" a expliqué la secrétaire générale des Républicains, tout en indiquant que son parti refusera de participer à une "politique mi-chèvre mi-chou ou une politique du 'en même temps'".
Les consultations se poursuivent demain avec des représentants de collectivités territoriales ou de leurs associations : seront ainsi reçus David Lisnard, président de l'Association des Maires de France, Carole Delga, présidente de l'Association des Régions de France et Renaud Muselier, président de la région Sud-Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
Avec AFP.