Débat sur l'Ukraine : à l'Assemblée, Elisabeth Borne défend les sanctions contre la Russie

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la Première ministre, Élisabeth Borne, à l'Assemblée nationale, lundi 3 octobre 2022
par Raphaël Marchal, le Lundi 3 octobre 2022 à 20:20, mis à jour le Lundi 3 octobre 2022 à 21:05

Sanctions contre la Russie, livraison d'armes à l'Ukraine, conséquences de la guerre sur les prix de l'énergie... L'Assemblée nationale a repris ses travaux dans l'hémicycle, lundi 3 octobre, par un débat sur la guerre en Ukraine et ses conséquences pour la France. A la tribune, la Première ministre a défendu la nécessité de "continuer les sanctions" pour "rendre le coût de la guerre insupportable pour la Russie" tout en défendant les choix de l'exécutif pour aider les Français à faire face à la crise énergétique. 

Comme en mars dernier, alors que Jean Castex était encore Premier ministre, c'est avec une ovation réservée à l'ambassadeur Ukrainien en France que s'est ouvert le débat sur la guerre en Ukraine et ses conséquences pour la France, ce lundi 3 octobre. "Ces applaudissements montrent que la représentation nationale assure au peuple ukrainien son entière solidarité", a souligné la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, à l'attention Vadym Omelchenko. 

Cette fois, c'est donc Élisabeth Borne qui s'est présentée à la tribune pour présenter la déclaration du gouvernement et défendre les choix de l'exécutif dans la gestion de la crise géopolitique et énergétique, en ce jour d'ouverture de la session ordinaire du Parlement. Au cours de son discours, la Première ministre a réitéré le soutien de la France au peuple ukrainien. "Nous ne faiblirons pas [...]. La guerre en Ukraine va durer mais nous sommes prêts", a-t-elle affirmé. 

Après les référendums d'annexion voulus par Vladimir Poutine, Élisabeth Borne catégoriquement exclu que la France puisse reconnaître un jour le résultat de ces consultations qualifiées de "mascarades". "Les crimes commis par la Russie [seront] documentés, jugés et punis", a-t-elle averti.

La locataire de Matignon a affirmé que la fin du conflit s'écrira "non pas sur le champ de bataille mais autour d'une table de négociations", quand l'Ukraine le décidera opportun. D'ici là, le soutien de la France à l'Ukraine sera durable, a-t-elle promis.

Elisabeth Borne, appuyée par les députés de la majorité, a par ailleurs, visé les bancs du Rassemblement national en affirmant que les sanctions contre la Russie sont efficaces, "n'en déplaise à ceux qui masquent leur fascination pour l'impérialisme russe par un prétendu patriotisme", a-t-elle lancé, alors que les élus du RN critiquent des sanctions "contre-productives" pour le pouvoir d'achat des Français. 

A propos de l'impact de la guerre en Ukraine pour les ménages français, en premier lieu concernant les prix de l'énergie, la Première ministre a mis en avant les mesures prises par l'exécutif. Et elle s'est montrée sereine quant à la situation énergétique du pays pour les mois à venir. "Si chacun prend sa part, nous traverserons les mois à venir sans risque de coupure", a indiqué Elisabeth Borne en évoquant le plan de sobriété français et la solidarité européenne. "Nous sommes prêts à affronter cet hiver", a-t-elle affirmé.