Gouvernement Lecornu 2 : le RN et LFI ont chacun déposé une motion de censure

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Assemblée nationale
L'Assemblée nationale, à Paris.
par Anne-Charlotte DusseaulxStéphanie Depierre, le Lundi 13 octobre 2025 à 11:08, mis à jour le Lundi 13 octobre 2025 à 12:21

Le gouvernement de Sébastien Lecornu devra faire face cette semaine à au moins deux motions de censure : l'une a été déposée par les députés du Rassemblement national, l'autre par les députés de La France insoumise, ainsi que par des élus des élus écologistes et communistes. 

Il n'aura pas fallu attendre longtemps après la nomination du gouvernement de Sébastien Lecornu pour que les oppositions déposent des motions de censure pour tenter de le faire tomber. "Nous déposerons dès demain [lundi] une motion de censure contre celui-ci. Le président de la République doit annoncer au plus vite la dissolution de l'Assemblée nationale", a écrit sur X la présidente des députés RN, Marine Le Pen, dès dimanche 12 octobre au soir.

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Selon nos informations, c'est chose faite. Le texte est signé par 58 signataires, le seuil minimum pour le dépôt, et présenté par Marine Le Pen et son allié Eric Ciotti, qui préside le groupe Union des droites pour la République. "Seul le retour au peuple permettra de faire trancher les grands choix politiques nécessaires pour sortir de ces multiples crises", peut-on y lire. Car "le nouveau gouvernement nommé par le président de la République n'est, lui, pas en capacité de le faire". 

Le PS attend le discours de Sébastien Lecornu mardi

Comme promis, le groupe de La France insoumise a également déposé, ce lundi 13 octobre, sa motion de censure. "Elle est signée par des député·es Ultramarins, communistes, écologistes et l'ensemble du groupe insoumis", a indiqué sur X la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, pour qui "le pays n'a pas de temps à perdre". "Chose promise, chose due", a complété le coordinateur national et député Manuel Bompard. 

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"La nomination, pour la seconde fois, de Sébastien Lecornu à Matignon est l'ultime provocation d'un président de la République aux abois", indique le texte de la motion, dans laquelle les signataires estiment que "le débat ouvert sur un éventuel décalage de la réforme des retraites est un leurre". 

De son côté, le groupe Socialistes, présidé par Boris Vallaud, attend la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu, qui aura lieu mardi après-midi à l'Assemblée nationale. "Si le Premier ministre ne répond pas à nos exigences, qui sont le simple respect de la démocratie et des Français, nous déposerons notre propre motion de censure", a mis en garde le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, dans La Tribune dimanche.