Alors que le Nouveau Front populaire était réuni derrière Maxime Da Silva (La France insoumise) lors des législatives de 2024, la gauche partira en ordre dispersé lors du premier tour de la partielle qui aura lieu ce dimanche 28 septembre dans la 5e circonscription des Français résidant à l'étranger. Après l'annulation de l'élection de Stéphane Vojetta (apparenté Ensemble pour la République) par le Conseil constitutionnel, le parti présidentiel va tenter de conserver la circonscription.
Seize candidats sur la ligne de départ (liste complète à consulter en bas de page), dont plusieurs sont issus des rangs de la gauche. Dans la 5e circonscription des Français de l'étranger (Espagne, Portugal, Monaco, Andorre), où l'élection du député Stéphane Vojetta (Ensemble pour la République) a été invalidée par le Conseil constitutionnel cet été, le premier tour du scrutin se déroule ce dimanche 28 septembre. Et contrairement à 2024, l'ex-Nouveau Front populaire, créé après la dissolution de l'Assemblée nationale, part en ordre dispersé. A l'époque, dans l'accord, la circonscription avait été fléchée pour La France insoumise. Arrivé deuxième l'an dernier (26,18% des suffrages au 1er tour), Maxime Da Silva a laissé sa place à la candidate Martha Peciña, qui a reçu le soutien des Ecologistes.
Mais pas du Parti socialiste, qui présente la candidature de Guillaume Horn. "En 2022, il y a eu Les Ecologistes, en 2024 LFI, maintenant, j'ai envie de dire que c'est l'heure du PS", a-t-il déclaré fin août sur un site dédié aux Français de l'étranger. "Nous demandons son retrait", avait écrit le parti Les Ecologistes, sans succès ; quand LFI s'insurgeait de l'attitude des socialistes. "Attention d'autres candidatures de division se sont ajoutées [à celle de LFI], mais une seule candidate est fidèle au programme du NFP, (...) alors ne vous trompez pas", a récemment mis en garde le coordinateur national insoumis, Manuel Bompard, dans une vidéo. Réplique du président du groupe Socialistes à l'Assemblée, Boris Vallaud : "Votez dès le 1er tour pour Guillaume Horn", un "homme engagé" et "pétri de justice".
Et ce n'est pas tout à gauche, puisque Place publique aura également son candidat en la personne de Johan Chermette-Wagner.
Déclaré inéligible pour un an, le sortant Stéphane Vojetta (apparenté Ensemble pour la République), vainqueur en 2024 (33,68% au 1er tour) ne peut pas se représenter. Renaissance présente cette fois Nathalie Coggia, son ancienne suppléante. "Je me présente aujourd’hui pour que le travail qu'il [Stéphane Vojetta] a engagé, auquel j'ai contribué et que j'ai soutenu, ne s'arrête pas, tout en apportant mes propres idées et projets", a-t-elle expliqué dans Le Petit Journal, affirmant "croire au travail transpartisan" et être "favorable à la coalition républicaine".
Arrivée troisième l'année dernière (19,49% des voix au 1er tour), la candidate Johana Maurel y retourne pour le Rassemblement national. A l'extrême droite, Reconquête, le mouvement d'Eric Zemmour, sera représenté par Sébastien Tavera.
Pour les Républicains, Christophe Sougey de Funès sera sur la ligne de départ. "Je pense pouvoir être la surprise de ce scrutin", a récemment déclaré dans Nice-Matin celui qui s'oppose à Nathalie Coggia, "une candidate clairement de gauche, qui a déclaré se présenter pour garder au chaud le fauteuil, provisoirement, pro tempore, avant de le céder".
A noter aussi la présence, dimanche au 1er tour, de l'ancien député macroniste (2017-2022) de Gironde Benoît Simian, condamné en 2022 pour harcèlement à l'égard de son ex-compagne, qui se décrit comme un "candidat libre et hors des partis".
Les 16 candidats en lice au 1er tour :
Frédéric CHAOUAT (Sans étiquette)
Christophe SOUGEY DE FUNÈS (Les Républicains)
Christopher BRENIER (Parti libertarien)
Sébastien TAVERA (Reconquête)
Benoit SIMIAN (Sans étiquette)
Sandra KRIEF (Parti animaliste)
Johan CHERMETTE-WAGNER (Place publique)
Alexis VALLEE (Sans étiquette)
Nathalie COGGIA (Renaissance)
Johana MAUREL (Rassemblement national)
Patrice D'ARRAS (Sans étiquette)
José SANCHEZ PEREZ (Europe Egalité Ecologie)
Thomas BRANT (Décidons nous-mêmes)
Martha PECIÑA (La France insoumise)
Guillaume HORN (Parti socialiste)
Marie ALEXANDRE (Volt)