Les députés vont accorder aux enfants des soignants morts du Covid-19 le statut de pupilles de la République

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Des soignants prennent en charge un patient atteint du Covid-19 dans le service de réanimation de l'Institut Mutualiste Montsouris à Paris.
Des soignants prennent en charge un patient atteint du Covid-19 dans le service de réanimation de l'Institut Mutualiste Montsouris à Paris (Antonin Burat / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP).
par Raphaël Marchal, le Vendredi 21 mai 2021 à 09:28, mis à jour le Vendredi 21 mai 2021 à 16:31

Emmanuel Macron a annoncé ce vendredi la création d'un nouveau statut pour les agents publics morts dans des "circonstances exceptionnelles". Leurs enfants seront reconnus pupilles de la République. Une disposition notamment créée pour les soignants décédés durant la pandémie de Covid-19. Cette mesure sera intégrée au sein de la proposition de loi de Fabien Matras (LaREM) sur les sapeurs-pompiers, examinée la semaine prochaine dans l'hémicycle.

"Un acte de justice, de fraternité." C'est ainsi qu'Emmanuel Macron a présenté le nouveau statut honorifique "mort pour le service de la République", dans une vidéo postée sur son compte Twitter ce vendredi 21 mai. Le nouveau statut englobera les agents publics décédés dans des "circonstances exceptionnelles", comme l'a indiqué le président de la République. Des dispositions similaires étaient jusqu'ici réservées aux militaires ainsi qu'aux policiers et aux gendarmes morts en opération ou durant leur service.

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Les enfants de ces agents publics pourront être reconnus "pupilles de la République", un statut analogue à celui de "pupilles de la Nation et qui devrait leur garantir les mêmes droits, selon les informations recueillies par LCP. Cette disposition concerna au premier chef les enfants des soignants décédés depuis le début de la pandémie de Covid-19. Une évolution dont s'est félicité Christophe Castaner. "La République doit beaucoup à ceux qui la servent, et plus encore à ceux qui ont donné leur vie pour elle", a indiqué le chef du groupe LaREM à l'Assemblée, sur son compte Twitter.

Une disposition intégrée dès la semaine prochaine

L'engagement présidentiel se matérialisera dès la semaine prochaine. Un amendement du gouvernement va être déposé dans les prochaines heures sur la proposition de loi "visant à consolider notre modèle de sécurité civile et valoriser le volontariat des sapeurs-pompiers", qui sera examinée à compter de mercredi dans l'hémicycle. Dans sa version adoptée en commission, le texte de Fabien Matras contient une disposition similaire, mais réservée aux sapeurs-pompiers décédés en opération. Celle-ci sera donc élargie à davantage d'agents publics. 

"C'est un sujet sur lequel je travaille depuis près de trois ans. Je suis donc très heureux que cela se fasse dans le cadre de cette proposition de loi", déclare à LCP Fabien Matras, qui a été associé aux discussions et qui va déposer un amendement identique à celui du gouvernement. "Cela va en plus nous permettre d'aller vite", ajoute le député du Var. L'adoption de ces amendements ne devrait pas poser de problème, au vu du consensus existant parmi les députés sur le sujet.

Un souhait de l'Assemblée

Il y a près d'un an, le 26 mai 2020, l'Assemblée nationale a en effet adopté à l'unanimité une résolution en ce sens. Dans le texte, François Jolivet (LaREM) invitait le "gouvernement à considérer la création d’un statut spécifique de reconnaissance nationale pour les enfants de soignants décédés du Covid‑19 sur le modèle du statut de pupille de la Nation".

"Merci président", témoigne le député de l'Indre sur son compte Twitter. "Merci pour ces enfants, pour les soignants. Merci d'avoir entendu le Parlement", ajoute François Jolivet, qui accueille cette annonce "avec une satisfaction empreinte de gravité, et avec émotion".