Marine Le Pen appelle à une "dissolution ultra-rapide" de l'Assemblée nationale en cas de chute du gouvernement lundi 8 septembre. La présidente des députés du Rassemblement national et le chef de file du parti, Jordan Bardella, ont acté le "désaccord total" qui oppose le RN au Premier ministre, François Bayrou.
"Le miracle n'a pas eu lieu." Reçus à Matignon ce mardi 2 septembre, les dirigeants du Rassemblement national, Jordan Bardella et Marine Le Pen, n'ont montré aucun infléchissement quant à leur position arrêtée sur le vote de confiance, qui aura lieu le 8 septembre à l'Assemblée nationale, et qui devrait vraisemblablement entraîner la chute du gouvernement Bayrou. "Cet entretien ne fera pas changer le Rassemblement national d'avis", a prévenu le président du parti, actant le "désaccord total" avec les orientations budgétaires prises par le Premier ministre, notamment concernant les "milliards d'euros qui partent en fumée" dans une "immigration de guichet social".
La présidente du groupe RN à l'Assemblée nationale a, pour sa part, semblé déjà concentrée sur l'après-Bayrou, appelant Emmanuel Macron à procéder à une "dissolution ultra-rapide", "seule solution démocratique" pour que la nouvelle majorité puisse s'atteler à la construction du budget. "Le seul moyen pour un Premier ministre de pouvoir avoir une durée de vie un peu plus longue serait de rompre avec le macronisme", a également déclaré Marine Le Pen, jugeant qu'aucun d'entre eux n'avait eu ce "courage".
François Bayrou "a fait le choix d'appuyer sur le siège éjectable et de faire les consultations a posteriori", a de nouveau regretté la députée du Pas-de-Calais. "S'il avait vraiment souhaité entendre les différents partis politiques, (...) tout cela aurait été fait dès le mois de juillet", a-t-elle affirmé. Avant de conclure : "Il a pris sa décision. Nous lui avons dit ce que nous avions à lui dire. Il n'a pas changé d'avis et nous non plus."