Législative partielle à Paris : le 1er tour se tiendra le 21 septembre, qui sont les candidats ?

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Frédérique Bredin, Thierry Mariani et Michel Barnier sont candidats dans la 2e circonscription de Paris
Frédérique Bredin (PS), Thierry Mariani (RN) et Michel Barnier (LR) sont candidats dans la 2e circonscription de Paris
par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Mercredi 3 septembre 2025 à 15:40, mis à jour le Mercredi 3 septembre 2025 à 17:32

Le scrutin qui a eu lieu en 2024 dans la 2e circonscription de Paris a été invalidé, cet été, par le Conseil constitutionnel. Une élection législative partielle aura donc lieu dans les prochaines semaines, les 21 et 28 septembre. Le sortant, Jean Laussucq (Renaissance), étant frappé d'inéligibilité, il ne sera pas candidat. Alors, qui sont les principaux prétendants sur la ligne de départ ?

On connaît la date et les principaux candidats à l'élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris, dont le 1er tour se tiendra le 21 septembre. Le scrutin de 2024, qui avait vu la victoire du député Jean Laussucq (Ensemble pour la République), a été invalidé en juillet par le Conseil constitutionnel pour des irrégularités dans ses comptes de campagne. Déclaré inéligible pour un an, le sortant ne peut pas se représenter. Restait à savoir qui seraient les prétendants sur la ligne de départ. C'est chose faite. La semaine dernière, Les Républicains ont évité un psychodrame : alors qu'elle avait un temps affiché sa détermination à se présenter face à l'ancien Premier ministre Michel Barnier, pourtant officiellement investi par le parti, Rachida Dati n'a finalement pas été jusqu'à déposer sa candidature

Un accord a en effet été trouvé avec la ministre de la Culture. "A l'unanimité, Les Républicains ont investi Rachida Dati pour les municipales [de mars 2026] à Paris" et celle-ci "apportera son soutien à Michel Barnier pour l'élection législative partielle dans la 2e circonscription de Paris", ont acté dans un communiqué Les Républicains, présidés par son collègue au gouvernement, Bruno Retailleau. Une décision saluée sur X par l'intéressée. 

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De son côté, la commission nationale d'investiture de Renaissance, le parti dirigé par  Gabriel Attal, auquel appartient l'ex-député Jean Laussucq, a indiqué dans un communiqué que le mouvement n'investirait personne "suite à la candidature de l'ancien Premier ministre Michel Barnier". Et ce, pour "éviter d'ajouter de la confusion dans une situation politique nationale inédite". 

Fief historique de la droite, la 2e circonscription parisienne a envoyé à l'Assemblée nationale des candidats issus de la formation macroniste à partir de 2017, lors de l'élection de Gilles Le Gendre.

Le PS a investi Frédérique Bredin 

En cas de victoire, Michel Barnier retrouvera les bancs du Palais-Bourbon, sur lesquels il a siégé de 1978 à 1993 en tant qu'élu de Savoie. Mais, avant cela, celui qui a été censuré par les députés en décembre 2024 devra l'emporter notamment face à Frédérique Bredin, investie par le Parti socialiste et soutenue par Les Ecologistes. "En cohérence avec l'engagement pris devant les électeurs et les électrices du Nouveau Front populaire, Les Ecologistes respecteront l'accord conclu il y a un an", écrit le parti de Marine Tondelier dans un communiqué. En 2024, dans l'accord conclu entre les forces de gauche, la 2e circonscription de Paris était fléchée pour le Parti socialiste.

"Comme prévu par l'accord du NFP de 2024", La France insoumiseégalement annoncé qu'elle ne présenterait pas de candidature. Les récents propos de Frédérique Bredin n'ont toutefois pas amélioré les relations entre les deux formations politiques. "Que ce soit l'extrême droite ou l'extrême gauche au sens insoumis, (...) je n'en veux pas", a-t-elle déclaré dimanche 31 août sur Radio J, estimant que si ces deux camps n'ont "pas exactement les mêmes valeurs", ils sont de "grands dangers l'un et l'autre"

"Une revenante du PS, candidate à Paris, va à Radio J insulter LFI", a dans la foulée déploré Jean-Luc Mélenchon sur X, ajoutant : "Le PS doit réagir. Cette discrimination injurieuse rendrait impossible toute unité d'action ou de vote contre le RN." Les Ecologistes ont, eux aussi, dénoncé des "propos insultants" et "inadmissibles". Frédérique Bredin a souhaité "couper court à toute polémique inutile", écrivant sur X que "LFI n'est pas le RN" et qu'il "n'y a pas de trait d'union" entre ces deux partis.

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Lorsqu'elle était ministre de la Jeunesse et des Sports de François Mitterrand (de 1991 à 1993), Frédérique Bredin a travaillé avec Michel Barnier sur l'organisation des Jeux olympiques d'Albertville, qui ont eu lieu en 1992.

Thierry Mariani candidat pour le RN

Le 21 septembre, le député européen Thierry Mariani portera, quant à lui, les couleurs du Rassemblement national. "Je serai le candidat anti-Macron", affirmait-il en juillet, en plein affrontement Barnier-Dati. "J'habite à Paris depuis 1978, dans cette 2e circonscription", précisait aussi l'élu du parti de Jordan Bardella et Marine Le Pen, qui est aussi pressenti pour être la tête de liste du RN pour les municipales de mars 2026 dans la capitale. Thierry Mariani a déjà été député entre 1993 à 2017 dans le Vaucluse, à l'exception de la période 2010-2012, lorsqu'il fut appelé au gouvernement de François Fillon.

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A l'extrême droite, Reconquête a également investi un candidat pour la partielle : le président de son mouvement de jeunesse Hilaire Bouyé. "Face à LR, alliés de la macronie, et la gauche, il incarnera les idées de Reconquête, celles d’une droite soucieuse de notre liberté économique et de notre sécurité", a écrit Eric Zemmour dimanche sur X, en annonçant l'investiture.

Deux autres législatives partielles à venir

Cet été, le Conseil constitutionnel a également invalidé deux autres scrutins de 2024 : 

> L'élection de Brigitte Barèges (UDR) dans la 1ère circonscription du Tarn-et-Garonne.

Son ex-suppléant Pierre-Henri Carbonnel (UDR) tentera de lui succéder lors de la partielle des 5 et 12 octobre. Il a reçu le soutien du Rassemblement national. Face à lui, sera notamment candidate Cathie Bourdoncle (PS), vice-présidente du conseil départemental du Tarn-et-Garonne. L'ex-députée socialiste Valérie Rabault, battue en 2024, ayant décidé de ne pas être candidate. Là encore, LFI et les Ecologistes ont choisi de respecter l'accord du NFP de 2024, qui donnait la circonscription au PS. Issue de la société civile et candidate de Renaissance en 2022 et 2024, Catherine Simonin-Benazet se présente de nouveau. 

> L'élection de Stéphane Vojetta (Ensemble pour la République) dans la 5e circonscription de Français établis hors de France. 

C'est là que les esprits s'échauffent à gauche. L'accord du NFP de 2024 donnait la circonscription à La France insoumise, qui a investie Martha Pecina pour le scrutin des 28 septembre et 12 octobre. Les Ecologistes la soutiennent également. Mais le Parti socialiste se prépare à présenter un candidat, en la personne de Guillaume Horn. "En 2022, il y a eu Les Ecologistes, en 2024 LFI, maintenant, j'ai envie de dire que c'est l'heure du PS", a-t-il déclaré sur un site dédié aux Français de l'étranger. "Nous demandons son retrait", écrit le parti Les Ecologistes, au même titre que LFI qui s'insurge de l'attitude du Parti socialiste. Renaissance présentera Nathalie Coggia, l'ancienne suppléante de Stéphane Vojetta. Déjà candidate l'année dernière, Johana Maurel représentera le Rassemblement national.