Lors d'un déplacement au Mans, ce vendredi 10 octobre, Marine Le Pen a fustigé la réunion en cours à l’Elysée, à laquelle le Rassemblement national et La France insoumise n'ont pas été conviés. "Est-ce qu'il est vraiment du rôle du Président d'organiser ainsi une réunion de marchands de tapis ?", s'est-elle interrogée, y voyant une "rupture avec la fonction" de chef de l’Etat.
Marine Le Pen n'a pas été conviée à l'Elysée par Emmanuel Macron, ce vendredi 10 octobre. En marge d'un déplacement au Congrès national des Sapeurs-Pompiers au Mans (Sarthe), la présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée a dénoncé le "spectacle affligeant, désespérant, même pathétique, de mouvements qui veulent à tout prix échapper à l'élection". "Ils ont peur. (...) Ils sont prêts à toutes les compromissions, à tous les abandons pour surtout ne pas être obligé de subir la sanction des électeurs", a déploré la députée, pour qui la dissolution continue d'être "la seule solution".
Le Rassemblement national et La France insoumise n'ont pas été invités par Emmanuel Macron à participer à la réunion qui se tient au même moment à l’Élysée pour tenter de trouver une issue à la crise politique. "La Ve République fait du Premier ministre le chef de la majorité, du Président le président de tous les Français, au-dessus de tous les partis. Ils n'ont pas la même fonction, pas les mêmes obligations", estime-t-elle. Alors Marine Le Pen s'interroge : "Est-ce qu'il est vraiment du rôle du Président d'organiser ainsi une réunion de marchands de tapis" avec pour "unique objectif d’essayer d’éviter des élections ?"
Cela "m'apparaît être en rupture avec la fonction qui est la sienne", de chef de l'Etat, a poursuivi la leader du RN, pour qui de toutes façons "rien de bon ne peut sortir de cette réunion de tractations". Quelques heures plus tôt, sur X, le président du parti d'extrême droite, Jordan Bardella, s'était dit "honoré" de ne pas avoir été convié à cette réunion.
Vendredi après-midi, l'entourage d'Emmanuel Macron a justifié l'exclusion du RN et de LFI de la réunion à l'Élysée par le fait qu'ils ont "indiqué rechercher la dissolution" de l'Assemblée nationale. Le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu, "ayant indiqué qu'il existait une majorité de formations politiques opposées à la dissolution, qui est un pouvoir constitutionnel présidentiel, le chef de l'État a souhaité les recevoir. Cela excluait de facto le RN et LFI", a indiqué l'entourage présidentiel à l'AFP.
"Non, on veut que Macron s'en aille", a rétorqué le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, sur X. "C'est faux. Nous on veut faire partir Macron. Pas le sauver comme le RN qui a refusé deux fois de voter pour la motion de destitution du Président", a renchéri la présidente du groupe Insoumis à l'Assemblée, Mathilde Panot,