Situation au Proche-Orient : un débat va avoir lieu à l'Assemblée nationale à la demande d'Emmanuel Macron

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Le président de la République, Emmanuel Macron.
par Anne-Charlotte Dusseaulx, le Vendredi 20 juin 2025 à 14:20, mis à jour le Vendredi 20 juin 2025 à 14:20

Le président de la république a annoncé, ce vendredi 20 juin, avoir demandé au gouvernement qu'un débat soit organisé au Parlement sur la guerre Israël-Iran et la situation au Proche-Orient. Selon nos informations, ce débat - qui sera organisé au titre de l'article 50-1 de la Constitution - pourrait avoir lieu mercredi 25 juin à l'Assemblée nationale.  

L'annonce a été faite à son arrivée au salon aéronautique du Bourget, près de Paris, ce vendredi 20 juin. "Je souhaite que le gouvernement, et j'en ai parlé ce matin avec le Premier ministre, puisse organiser sur ce sujet [le conflit Israël-Iran] un débat, conformément à l'article 50-1 de notre Constitution", a déclaré Emmanuel Macron lors d'un point presse. Selon nos informations, ce débat pourrait avoir lieu mercredi 25 juin dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale. 

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L'article 50-1 indique que le gouvernement peut, devant l'Assemblée nationale ou le Sénat, "de sa propre initiative ou à la demande d'un groupe parlementaire (...) faire, sur un sujet déterminé, une déclaration qui donne lieu à débat", qui peut, "s'il le décide", faire l'objet d'un vote "sans engager sa responsabilité".

Les insoumis et les écologistes avaient demandé un débat sur la situation au Proche-Orient

La tenue d'un tel débat avait été demandée le 13 juin par le groupe de "La France insoumise" de l'Assemblée "compte tenu de la gravité de la situation" au Proche et au Moyen-Orient. Dans un courrier adressé à François Bayrou, la présidente des députés LFI, Mathilde Panot, exhortait le Premier ministre à "venir présenter la position du gouvernement (...) au regard de la nouvelle configuration" et ajoutait souhaiter que cette déclaration "soit suivie d'un débat et d'un vote".

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Ce vendredi, dans la foulée de l'annonce d'Emmanuel Macron, Mathilde Panot a regretté sur X ne pas avoir eu de réponse à sa demande jusqu'à ce jour. Et de s'interroger :"Le ministre en charge des relations avec le Parlement m'avait promis une réponse pour mardi, puis pour jeudi. Toujours rien. Le monarque républicain a-t-il repris toutes les prérogatives du gouvernement ?"

Fin mai, François Bayrou avait opposé une fin de non-recevoir à une demande du groupe "Ecologiste et social" d'organiser un débat 50-1 au Parlement sur la situation dans la bande de Gaza. "Au regard du calendrier parlementaire actuel, marqué par une séquence législative particulièrement dense, et malgré toute l'attention portée à votre demande, il ne sera pas possible d'inscrire, à ce stade, un tel débat dans le cadre des semaines réservées à l'exécutif", avait alors écrit le Premier ministre dans un courrier daté du 22 mai à la cheffe de file des députés écologistes, Cyrielle Chatelain.

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Les chefs de partis vont être reçus par Emmanuel Macron

Au Bourget, Emmanuel Macron a également indiqué qu'il allait réunir "sur un format de type Saint-Denis les formations politiques pour échanger avec elles à la fois sur l'Iran, Gaza, mais également l'Ukraine". Le chef de l'Etat a précisé que cette réunion aurait lieu après le sommet de l'Otan, qui se tient mardi 24 juin et mercredi 25 juin à La Haye. "Je vais d'abord passer le cap du sommet de l'Otan la semaine prochaine", a-t-il indiqué.

Le "format de type Saint-Denis" correspond aux chefs de partis représentés au Parlement. Le Président les avait réuni en août 2023 à Saint-Denis, près de Paris, avant de reproduire l'expérience plusieurs fois, notamment en octobre de la même année après les attaques du Hamas en Israël. En février, il les avait conviés sur la situation en Ukraine et les enjeux sécuritaires.