Dépôt de plaintes en ligne, expérimentation d’une cour criminelle en lieu et place de la cour d’assises, habilitation à réformer par ordonnance la justice des mineurs : le projet de loi débattu fin 2018 à l’Assemblée nationale, se voulait une solution à l’engorgement et aux pannes de la justice française. Les oppositions avaient alors dénoncé une "déshumanisation" de la procédure judiciaire. Deux ans et demi plus tard, c'est un autre ministre, et une autre réforme, qui occupent le devant de la scène, avec le projet de loi pour la confiance dans l'institution judiciaire. Procès filmés, protection du secret de la défense, encadrement des enquêtes préliminaires, autant d'enjeux de taille, alors qu'un Français sur deux déclare ne pas se fier à la justice de son pays.