Dans un communiqué, l'entourage de Jean-Luc Mélenchon a indiqué ce lundi 1er décembre que le leader de La France insoumise acceptait d'être auditionné par la commission d'enquête "sur les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste". Il n'est toutefois pas disponible ce mardi 2 décembre.
La réponse est venue ce lundi 1er décembre peu après 16 heures du service de presse de Jean-Luc Mélenchon. Le fondateur et chef de file de La France insoumise se déclare prêt à être auditionné par la commission d'enquête "sur les liens existants entre les représentants de mouvements politiques et des organisations et réseaux soutenant l’action terroriste ou propageant l’idéologie islamiste", créée à la demande du groupe Droite républicaine présidé par Laurent Wauquiez. Et ce, "bien que [Jean-Luc Mélenchon] ne soit plus député, ni responsable du mouvement ou président du groupe parlementaire, et bien que cette commission d'enquête ne respecte pas le règlement de l'Assemblée nationale", indique le communiqué.
Toutefois, ce ne sera pas ce mardi 2 décembre comme initialement souhaité par la commission d'enquête - l'audition restait jusqu'à présent "à confirmer" sur le site internet de l'Assemblée nationale. "Ne pouvant être disponible dans un délai aussi court et étant déjà pris ce mardi", le triple candidat insoumis à la présidentielle "propose cependant une audition dès samedi ou dimanche pour éclairer la commission sur l'histoire de la pensée républicaine en matière de relations entre religion et politique, en tant que co-président de l'Institut La Boétie", précise le texte.
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Cette convocation du fondateur de LFI était au cœur d'un imbroglio depuis la fin de semaine dernière. Alors que le président de la commission d'enquête, Xavier Breton (Droite républicaine) et le rapporteur Matthieu Bloch (Union des droites pour la République) affirmaient tous deux vendredi auprès de LCP que plusieurs notifications avaient été adressées aux équipes de Jean-Luc Mélenchon, dont une par mail et une par courrier, l'intéressé assurait, de son côté, n'avoir rien reçu. Le même jour, une convocation officielle devait également lui être remise par un huissier.
Une dernière missive bien reçue, cette fois, par le leader insoumis. Dans le communiqué envoyé ce lundi, son service presse dénonce cependant les "conditions étonnantes" de cette convocation : "une personne se présentant commissaire passant à 21h27 le samedi soir au domicile [de Jean-Luc Mélenchon], en son absence et la découverte de deux courriers pliés en 4 laissés dans sa boîte aux lettres le dimanche, sans enveloppe".
Reste à savoir quand sera reprogrammée son audition. Sachant que la commission d'enquête doit se réunir le mercredi 10 décembre à huis clos pour examiner son rapport. D'ici là, la secrétaire nationale des Ecologistes, Marine Tondelier, sera entendue par les députés ce mardi à 16h30. Ce sera ensuite au tour du ministre de la Justice, Gérald Darmanin, ce jeudi selon nos informations, notamment pour faire la lumière sur les suites données à des signalements effectués pour apologie du terrorisme.
Selon une ordonnance de 1958, toute personne dont une commission d'enquête a jugé l'audition nécessaire est tenue de déférer à la convocation qui lui est délivrée. En cas de refus, la personne convoquée est passible de deux ans d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.